L'été est en bonne voie, le soleil apparait de plus en plus tôt et se montre de plus en plus agressif!
Pour ceux qui restent sceptiques devant les méfaits des UV à haute dose, quelques éclairages:
Les UV (ultraviolets) constituent une partie du rayonnement solaire et sont invisibles. A partir d'une certaine exposition, ils provoquent des mutations dans l'ADN des cellules des couches de la peau (derme et épiderme). L'ADN est malheureusement une molécule sensible aux UV, et l'accumulation des mutations au cours du temps finit par détruire des informations nécessaires au bon fonctionnement des cellules. Si certains gènes en particulier (les oncogènes) sont trop touchés, les cellules endommagées commencent à se multiplier de façon exponentielle, créant ainsi une tumeur.
Heureusement notre organisme limite les dégâts, sans quoi nous risquerions un cancer déclaré à chaque été! Il existe des mécanismes de réparation de l'ADN, et dans le cas où une cellule commencerait à partir en vrille elle se fait en général manger par les pacmans du corps humain, les phagocytes.
Deux types d'UV franchissent la couche d'ozone pour arriver jusqu'à nous :
• Les
UV-A = 95 % des ultraviolets solaires parvenant à la surface de la Terre;
moins intenses qui les UVB, nous y sommes exposés en permanence car ils peuvent traverser le verre et les nuages.
Ils sont responsables du vieillissement de la peau et leur action n'est perceptible qu'à long terme.
• Les
UV-B = 5 % des ultraviolets solaires parvenant à la surface de la Terre;
ils sont responsables des coups de soleil à court-terme et des cancers à long-terme (en gros);
ils traversent mal le verre et les nuages
Remarque:Les
UV-C sont en réalité les plus dangereux, mais sont en théorie intégralement filtrés par la couche d'ozone et ne nous atteignent pas. Après si on commence à faire des trous dedans...
Réponses à quelques idées reçues:Réverbération. Les surfaces claires et brillantes (neige, eau) augmentent la quantité d'UV reçue par la peau et les yeux. La pratique de sports comme la voile ou la haute montagne présente donc des risques plus importants.
Parasol. Si cette réverbération semble évidente en mer ou sur la neige, le danger est également présent à la plage sous un parasol.
Le rayonnement UV arrive après réflexion par le sol ou par l'eau. Il est ainsi possible de bronzer sous un parasol…
Altitude. En altitude, même s'il fait frais (vent, nuages), le taux d'UV augmente d'environ 10% tous les 1000 mètres.
Nuages. Les UV ne chauffent pas. Certains nuages (voiles nuageux d'altitude) laissent passer presque tous les UV et en même temps font baisser fortement la température et la luminosité. Il n'y a pas moins de risque quand il fait moins chaud.
Eau. Des gouttelettes d'eau sur le corps rafraîchissent la peau. Les loisirs aquatiques procurent une agréable sensation de fraîcheur mais ils donnent aussi un faux sentiment de sécurité dont il faut se méfier.
j'ai déjà attrapé un coup de soleil en étant dans l'eau toute l'après-midi
Bronzage. Une peau n'est pas totalement protégée parce qu'elle est bronzée. La barrière mélanique offerte par le bronzage apporte une protection superficielle face aux UV. Mais elle en absorbe au grand maximum 90 %. Une peau bronzée risque peu les coups de soleil, mais subit les dommages des UV-A.
Ecran Total ? L'écran solaire "total" n'existe pas. Une crème solaire, même de haut indice (IP ou FPS), reste un filtre qui retient la majorité des UV mais laisse passer une partie d'entre eux. L'efficacité d'une crème dépend surtout de son utilisation : elle doit être renouvelée toutes les deux heures environ et appliquée sur les zones plus sensibles que sont les oreilles, le nez, les lèvres et la nuque très fréquemment.