Bestaven et Gabart mènent la danse Samedi 5 novembre 2011 à 06h00
Les deux Picto-Charentais sont en tête dans leurs catégories respectives.
Le démâtage d'« Akena Vérandas », du Girondin Boissières et du Rochelais Véniard, hier matin (lire également en page suivante), porte désormais à quatre le nombre d'abandons dans la Transat Jacques-Vabre. Pour les 31 tandems encore en course, c'est menu unique : cap au sud-ouest en direction de l'archipel des Açores. La régate est très intense au sein de ce tir groupé qui file au largue dans des conditions assagies. Mais après cette petite trêve météo, les marins seront bientôt confrontés aux extrêmes : une zone de vent faibles à traverser samedi puis l'arrivée d'une violente dépression dimanche soir.
Le peloton des Imoca tient dans un carré de 70 milles. Il est encadré au nord-ouest par « Safran », « PRB » et « Virbac-Paprec 3 » qui se bagarrent bord à bord, et au sud-est par « Groupe Bel » et « Banque Populaire ». Le leader, François Gabart, se trouve positionné au beau milieu de ces deux groupes. « Macif » a pris le commandement des grands monocoques la nuit dernière mais il ne disposait que d'une très faible marge sur son dauphin, « Cheminées Poujoulat », un bateau taillé pour les allures de reaching. Derrière, rien n'est joué puisqu'entre PRB, 3e et Safran 9e, il n'y a que 26 milles. Il y a du jeu partout et il faut s'attend re à de nombreux changements dans la hiérarchie.
Un carré d'as en Class 40
En Class 40, depuis deux jours, « Aquarelle.com » du Rochelais Yannick Bestaven domine toujours son monde mais un trio de furieux s'est formé à moins de 3 milles de son tableau arrière. Il est composé, dans l'ordre, des jeunes Britanniques de « Concise 2 » (Ned Collier Wakefield et Sam Goodchild), suivis de « Bureau Veritas - Dunkerque Plaisance » (Stéphane le Diraison et Thomas Ruyant) et d'« Initiatives Alex Olivier » (Tanguy de Lamotte et Éric Peron). Ce carré d'as évolue à vue mais doit se méfier d'un cinquième larron décalé dans le sud : « ERDF des Pieds et des Mains ».
Tout ce petit monde est à la lutte dans un bon vent de nord-ouest d'une vingtaine de nœuds et se prépare à affronter coup sur coup deux phénomènes extrêmes : une dorsale, soit une zone de vents faibles à traverser samedi, puis l'arrivée d'une dépression très creuse dimanche soir. Ce sera alors la deuxième grande difficulté de cette transatlantique en double.
Article de Sud Ouest